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6 mars 2015 5 06 /03 /mars /2015 14:40

 

 

 

Là, sur ce banc surprit par le froid.

Que je crève !

 

D’un penchant platonique, pour une plate femme.

Que je crève.

 

Dans le silence lancinant d’une salle de cinéma, sans louanges.

Que je crève.

 

Cracheur de faux, voleur de vœux, frôleur de feu, sans rêves… sans rêves.

Que je crève !

 

Dans une vaine et folle atonie, les veines vagissantes, la peau crasseuse, le crâne faisandé,

dans un cul de basse fosse ou dans mon lit d’une petite pneumonie.

Que je crève.

 

Laissant ailleurs ces souvenirs de cendre et cette poudre aux yeux livide, ces tessons de tendresse, ces vins désirs de chair incorruptible, ces morceaux de caresses qu’on m’a promit souvent.

Que je crève !

 

Les tempes rouges de colère, l’œil noir de cambouis, le corps opalin comme un cachet d’aspirine, sous le regard médusé des huiles de ce monde, dans une obscène obscurité, ou dans les latrines d’un bar branché.

Que je crève.

 

D’avoir fumé quelques unes de mes folies furieuses et loufoques, d’avoir tremblé comme un trémolo, transit d’extases extatiques, d’avoir senti dans un seul et même instant tantôt voler, tantôt vomir mon cœur gangrené dans un déhanchement de Rock-and-roll, d’avoir monnayé ma confiance à de fameux funambules brûleurs d’esprit et d’avoir marchandé des confidences à des statues glacées de glaise au visage albâtre.

Que je crève !

 

Sous les renoncements, sous les pustules de lointaines étoiles lacrymales, sous le crachin nacré des bruines démentielles, sous un ciel de braise ou de satin, au bord des gouffres d’un bordel, entouré de reliques rutilantes et tonitruantes, cerclé de bocs de bières larmoyantes et de plaisirs que l’on reluque : immondes femelles blondes platine, aguicheuses, vicieuses, ensorceleuses, la poitrine béante, la figure blafarde, bouffie par la débauche, les nichons déchirés par les canines affûtées des ivrognes sans trogne, tout ça sous les lustres ambrés d’un pusillanime poison, dans ce trou de mort à rat où le luxe prolixe des salons se mêle à la sulfureuse volupté des déchets de ce monde.
Que je crève.

 

Savant illustre et adulé, tisseur de rêves riverains, aventurier mondain, grand écrivain ;

Que je crève d’avoir écrit tant de romans que je ne serai plus capable de palper une réalité quelconque, que mes héroïnes vampires, diablesses auréolées de mes inanités amoureuses, me sucent l’encre jusqu’aux os à petits feux diffus.

J’aurais parlé avec engagement, vérité, dégagement, sévérité des grandes questions qui touchent de près l’humanité, sans avoir vécu ailleurs que dans mes lignes. Que les possibilités de moi mêmes, jeunes merdaillons, beaux comme des apollons, forts comme des taureaux, férus de batailles, d’exploits et d’amours splendides, m’ouvrent des mondes improbables, qu’avec eux je monte toujours plus haut, préoccupé de leur seule gloire, signe avant coureur de ma postérité, portant au front l’orgueil organique des génies inhumains, que je conduise leurs flammes indicibles et incandescentes vers une trop fragile et respectable éternité ; à cet instant, que je retombe brûlé à vif, foudroyé d’un coup sec par mes rythmes grandioses et mes vertiges dans la soute à charbon d’un vieux transsibérien.

Que je crève ! Que je crève ! Que je crève.

 

Amèrement vainqueur d’avoir mater autant de femmes fières que mes bras ont pu en serrer,

heureux, comblé, d’avoir soumit les hommes autrement que par le force ; arrogant des beaux enfants que j’aurais eu aux quatre coins des continents ; prêchant la morale, et les valeurs patriarcales, adulé comme une idole des troupeaux idiots, étant un modèle d’intégrité pour tous, repus d’idylles et d’intrigues, chef de file des nations philosophes et des escouades scientifiques. Que je crève. Dans un lit parsemé d’édredons de soie blanche, de traversins damassés, entouré de tableaux de maîtres illustres, mes coffres remplient d’or, de grenat, de saphir, d’escarboucles, et avec sur le torse des croix de toute les patries.

Que je crève !

 

D’erreurs et de silences comme une fausse note, le dos rompus par les coups de ballet d’une mégère volage et acariâtre, que le temps a gâté, mais qui fut, un bref moment, dans ses tendres années celle que j’ai aimée.

Que je crève !

 

Sous les coups de trique d’un père méchant et alcoolique,

Ettouffé par la tendresse maladive d’une mère poule.

Pour une histoire louche, sous les coups de feu d’un flic corrompu,

Pour le parfum d’une passante éphémère,

Pour une fleur de peau de chagrin,

Pour un cunni sur un cul nu,

Pour une affaire de fric, de troc, de crack, de shit,

Pour un coup de cric sur le crâne.

Que je crève !

 

Héros d’un drame antique tel un César, un Hippolyte, héros d’un drame romantique, guillotiné par peur du ridicule, ou bouffon d’une comédie humaine.

Que je crève.

 

Que je me noie dans les chutes du Niagara, dans un simple verre d’eau, dans un proverbe en prose, dans un roman en vers, dans un rêve à l’eau de rose, la pine coincée dans un massif d’épine, la gueule ensanglantée, planté par un zonard, planté sur un lit d’hôpital, mourant d’une cirrhose, bourré d’emphètes, voyant la vie en rose.

Que je crève.

 

Voleur, vaux rien, vautour, râleur, glamour, sans queue… ni tête, désossé, prenant mes jambes à mon cou. Dans un sursaut de politesse, dans un sursaut d’éternuement, dans un concert de bastonnade, dans un boui-boui, à l’opéra, dans un champ de blé, sur le champ de Mars, d’une crise cardiaque, d’une crise de rêves, d’une crise de rire, d’une clope de trop, d’une femme de trop, d’un verre de trop, d’une folie de trop, au galop ou bien au trot.

Que je crève…Enfin.

 

De faim, de vin, demain.

Que je crève.

 

Tu n’en saurais rien.

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20 septembre 2012 4 20 /09 /septembre /2012 14:24

empreintes

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21 décembre 2011 3 21 /12 /décembre /2011 15:49

Moscou-I--1916-.JPG                                                                                                             Moscou I Vassily Kandinsky

 

 

Si votre bonheur est ailleurs,

Venez danser la bouche ouverte,

Dans des tenues blanches ou vertes,

Costumes de prince et tailleurs.

 

Le luxe prolixe du salon

Cajole l’œil des gens d’esprits,

Le mobilier n’a pas de prix,

Et l’alcool jase en gallons ;

 

Dans des corbeilles argentées

Des grenades et de framboises

Embrassent la main gantelée

Des demoiselles qui pavoisent.

 

Les dames sont enguirlandées

De gros rubis ou d’escarboucles,

D’or, de fard, de grenats, de boucles

Elles ont la gueule ensanglantée.

 

Attifées de fils de diamant,

Sur des rythmes rébarbatifs,

Elles se déhanchent décemment

A l’aise comme un laxatif.

 

Ces messieurs qui portent smoking

Ont l’air charmant et chamarré,

Ils savent des sujets variés.

Renan, Suétone, Kipling ...

 

Des bûches crépitent dans l’âtre,

Enivrons-nous ! Que l’on s’égare ;

S’exhale un parfum de cigare

Au milieu des gens de théâtre.

 

Ces cocos là sont plus frivoles,

Costard-cravate bariolés,

Ils parlent sans articuler.

Des spectacles de music-halls


Certains contemplent des chefs-d’œuvre

De Kandinsky et de Van-Gogh,

Près du buffet des décalogues,

D’autres se bâfrent de hors-d’œuvre.

 

Un poète bave sa prose

De printemps et de bleus amours

Tissés, suintant à contre jour,

Des vers nacrés gerbés de rose…

 

Si votre bonheur est ailleurs ;

Venez danser la bouche ouverte,

Dans des tenues blanches ou vertes :

Costumes de prince et tailleurs.

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5 décembre 2010 7 05 /12 /décembre /2010 16:31


 

Je devais embarquer dans une nef,

Mais, la S.N.C.F,

A contre courant des contractuelles,

Est trop rarement ponctuelle.

 

Aussi, prenant mon mal en patience,

Assis, sur le quai en silence,

Je rattrapais le temps perdu

En goûtant les grands crus, amendés par le temps,

De la littérature.

 

La littérature, c’est de la confiture…

Il se présenta à moi de la sorte.

Fagoté comme un as de pique,

Il sortit un pack de son sac,

Un briquet de son froc,

S’assit, posant ses yeux, menaçant,

Sur le plouc d’à coté tiré à quatre épingles

Qui le dévisageant commençait à jaser.

 

Je sentis son besoin de s’épancher,

Et je ne pus l’en empêcher…

 

J’appris qu’avec son chien, ils dormaient sous les ponts,

Que dans une heure ils se rendaient en Avignon,

Pour rejoindre quelques amis kepons

Qui retapaient une bâtisse sans pognon.

 

Il me fit feuilleter le livre de maximes,

Qu’il traînait dans sa poche avec quelques centimes

Il contenait de vieux proverbes,

Et des portraits d’hommes illustres,

Des morceaux de romans,

Des ballades en rimes…

 

Pour lui, si contradictoires soient-elles,

Chacune de ces phrases lui avait servi,

Tantôt à affronter, tantôt à supporter,

Il n’alla pas jusqu’à me dire aimer la vie.

 

Dans ce gaillard robuste, effrayant, impulsif,

Touchant, perçait à jour le regret convulsif

D’un passé trop pesant.

 

Alors, là, sur le quai, virilement,

On se serra la main un court moment

Et en nous séparant

On se souhaita bonne route et beau temps.

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7 novembre 2010 7 07 /11 /novembre /2010 23:24

 

 

Je me détruisais savamment,

Alcool et cigarette :

Je vivais rarement.

 

Je m’interdisais de rêver,

De tisser des histoires,

Et de chanter de la musique envenimée

D’espoirs percés.

 

Je l’ai trouvée jolie comme un chagrin.

 

Moi, qui mêlais l’amour avec l’ordure

Je fus confus, confondu… Confiant ?

 

Je voulus tout recommencer, tout romancer.

 

Dès lors, l’autre n’existait plus.

 

Je voulus tout recommencer.

 

Je l’inventais profonde

Et ma pensée féconde

Tressait sur ses bras minuscules

Des caresses tremblantes,

Des baisers ridicules.

 

Je voulus tout recommencer.

 

Et je relus

Les Lamartine, les Musset,

Ses lèvres dansaient dans ces vers mièvres,

J’époussetais mon passé poussiéreux,

Je la rêvais mélancolique,

Triste au possible.

 

Je voulais l’amuser,

Pantin, je lui écrivais sur la peau

Ces mots d’amour

Que je croyais, pour moi, à jamais corrompus.

 

Je lui rechantais mes chansons.

 

Absente ?

Je me rongeais les ongles,

Je devenais cinglé

Et j’apercevais dans la glace

Les sangles du passé.

 

Je redécouvrais la nature :

Ces couchers de soleils que je trouvais idiots,

Et, d’un air satisfait je regardais là haut

Seul, dans ses bras chétifs, les étoiles luisantes.

 

Je voulus la décrire

Et je l’ai regardée des heures,

Je l’ai regardée rire

Et je l’ai regardé dormir

Mais je n’ai pas su la décrire.

 

Elle était jolie comme mon chagrin

Et son chignon à ses cheveux

Lui donnait un air enfantin…

 

Depuis que je l’aime je sais

Etre avec elle malheureux.

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24 octobre 2010 7 24 /10 /octobre /2010 23:19


 

Une infinie tristesse

Descend sur ma lèvre inférieure

Enfumée,

Son sel réchauffe mes paupières

Affamées.

 

L’autre s’endort,

Innocente,

De la souffrance que j’endure

Contre son sein sauvé des cendres.

 

Où sont passés

Nos anciennes idoles,

Nos parterres d’étoiles,

Nos chansons,

Nos idylles ?

 

Sur les toits recouverts de tuiles

Aucune

Rose au corsage.

 

Pourtant, rien n’a changé.

Si ?

Les enfants se sont assagis…

L’expérience amoureuse

Nous a rendus frileux,

Et nous n’avons pas su sauver des cendres

Un morceau de folie.

 

Une infinie tristesse

Sur ma lèvre inférieure.

 

Demain, nous fileront vers les Flandres…

 

La nuit recouvrira notre silence

Dans une obscène obscurité

Sans étincelle.

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17 octobre 2010 7 17 /10 /octobre /2010 17:12

 

 

Tout marmot, je marchais

Dans les rues de Montélimar,

Mes espoirs se perchaient,

Là haut,

Près de la tour des Adémares.

 

J’avais dix ans sans m’en douter,

Déguisé en bon écolier,

Je trimbalais dans mon cartable

Des carambards,

De gros boulards,

Et des nounours en chocolat

Chipés dans les bureaux tabac.

 

Sur les berges du Roubion verglaçaient,

J’inventais déjà sans vergogne

Les vergues de quelques péniches

Sauvages

Qui venaient me chercher pour m’enlever.

 

Au lieu de ça,

Pour mon malheur, souvent,

Je sentais sans d’égout

Une odeur de sanie,

Fétide et purulente

Qui remontait

De la bouche d’égout.

 

A mes heures perdues,

J’étais un footballeur,

J’étais Papin, Huard,

J’étais Rudy Voller.

 

J’aimais à errer

Sur les terrains de pierres

Des centres aérés.

La voix de maman dans la nuit

Me ramenait

Vers cet appartement

De vingt mètres carré,

Où devant la console

Plus d’une fois,

Je me suis consolé.

D’un but

Raté.

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10 octobre 2010 7 10 /10 /octobre /2010 17:07

 

 

Le feu faisait des étincelles

Blondes, bleues, orangées,

Entre eux, les étrangers

Bavardaient sans savoir

Où la discussion les menait.

 

Près de la cheminée

Ronronnait la marmite ;

Les bottes, les mitaines

Des voyageurs

Etaient posées en rond

Au dessus du fourneau

Et dans son coin l’enfant

Oubliant ses devoirs

Contemplait ce tableau étrange

Où se mêlaient les êtres et les choses.

 

A une table, près du poêle

Des vieux fumaient la pipe

Tout en jouant à un jeu compliqué

Que l’enfant ne comprenait pas.

 

Plus loin, sur le rebord d’une fenêtre

Des jeunes gens parlaient tout bas

Dans un langage

Mélodieux et secret

Que l’enfant ne comprenait pas.

 

Accoudés au comptoir

De robustes gaillards

Se remplissaient d’immenses verres

Avec des gestes brusques

Que l’enfant ne comprenait pas.

 

De temps en temps

Chacun des voyageurs

Jetait un coup d’œil furtif sur l’enfant

Et ils croisaient ses yeux

Blonds, bleus, presque orangés,

Ces yeux qu’ils ne comprenaient pas

Mais qui les apaisaient…

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26 mars 2010 5 26 /03 /mars /2010 09:26



Va-t’en baver

Vers eux poète

Tes orduriers

Epanchements,

Ton ciel est fait

Petite tête

De roturiers

Enchantements.


Les lunes volent

Aux quatre vents

De tes inspirations

merdiques

Mes nuits s’immolent

Crades, crevant

Ta poésie

Soporifique.


L’azur bleu rose

Dedans tes proses,

Tes longs printemps

Troublés d’amour :

Coussins moelleux

Gerbés de roses

Tissées, suintant

A contre jour.


Dans tes romances

Edulcorées

Fientent les astres

Désarçonnés

Par tes semences

Assaisonnées

De tes désastres

Déraisonnés

Arôme antique

Et pittoresque,

L’étoile sombre

Et l’oiseau-lyre,

Antipathiques,

Chevaleresques

Masquent les ombres

De tes délires.


Dans la noirceur

De tes gamelles

Dansent Clitandre

et Salomé

Sous les rousseurs

Du carrousel

Ils s’aiment tant

Ces salops mais


L’amour est si

Entortillé

Aussi exquis

Qu’un doux poison

Dans tes récits

Ecervelés

Pour une ex qui

Noie le poisson.


Va-t’en baver

Véreux poète

Tes orduriers

Epanchements,

Ton ciel est fait

Petite tête

De roturiers

Enchantements.

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30 août 2009 7 30 /08 /août /2009 18:51



 

Le ciel déverse sur Grenoble

Des rayons d’arrière-pensées,

Il faut qu’on paye c’est fatal

Les dérapages d’autrefois.

La note est sacrement salée, une caresse

Facturée deux ans de silence,

D’ivresse, d’insultes et d’arrogance.

 

Les serments saignent dans l’allée,

Les souvenirs en farandole,

Défigurent l’ancienne idole,

Et insufflent à mes os

De fugaces frissons.

 

Les cadres des tableaux de ville

Sont immobiles.

Les longs immeubles dalmatiens, les lignes d’autobus, les pavillons paisibles

Où le citadin sans histoire,

Terrorisé,

Renifle ses humeurs derrière des fenêtres insonorisées et des portes cadenassées.

 

Rien ne change, ce n’est pas vrai.

 

Seul le futur indélébile,

Sèche la souche volubile

D’un passé trop présent.

 

Nous recommencerons à vivre,

Au soir de son enterrement,

Nous relirons ce livre,

Nous dirons fièrement,

L’amour est mort,

                             Je suis vivant.

Nous le suiciderons un soir de plus,

L’espoir naîtra de comas idylliques,

L’espoir, compagnon éphémère,

Confident des enfants, ennemi des vieillards.

L’espoir informe et babillard, mauvais génie

Changeant de forme et de chemise ;

L’espoir, seule chose qui reste

A ceux qui n’ont plus rien,

L’espoir des fous, l’espoir des chiens.

 

Les rues, organes génitaux

De la ville,

Ronflent et titubent, s’embrassent ridicules,

Esclaves du tic-tac

De la pendule palpitante.

Ici, on apprend dès son plus jeune âge,

A détourner les yeux.

Les amoureux ont fait un pacte

Aussi solide que l’acier,

Mais leurs corps comme un automate

Se donnent en spectacle

Sans se rassasier.

 

Dans le jardin de ville,

Place Victor Hugo,

Les modes sont restées de marbre,

Les hommes à l’inverse des arbres

Se parent en hiver,

Se dévêtissent au printemps.

 

A vingt ans le coeur crâne effrontément,

Quatre ans plus tard,

Loqueteux,

Il pleure à gros bouillons

D’avoir perdu son temps.

 

Ce n’est pas vrai, rien ne change,

Rien ne change, ce n’est pas vrai.

 

Un seul être s’oublie et tout est repeuplé.

 

J’ai bientôt 25 ans,

J’ai vécu comme un délinquant.

A quand,

Ces longs printemps

Que chaque année on me promet ?

 

Comment combler

Le souvenir vaquant de celle qui

S’est laissée tant aimer ?

Si je vous parle encore d’L*,

Dites-moi de foutre le camp !

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